amuse-girl

Mercredi 20 janvier 2010 à 18:36

"Merde le noir, le silence, l’anesthésie. Il a raison, Pablo Faut arrêter de pas vivre. Faut arrêter de pas pleurer. Faut arrêter la rétention des larmes, ça va me donner de la cellulite sur le visage, à force. Faut que t’arrête d’avoir peur d’être vivante, il m’a dit l’autre jour, à l’aéroport. Chaque fois que tu mets la radio à fond dans la salle de bains, je sais que tu vas pisser. Faut arrêter, Belle du Seigneur. Faut arrêter l’amour sublime, les amants beaux et nobles et parfaits. Le matin, on est chiffonné, on a mauvaise haleine, c’est comme ça, faut accepter, c’est ça aussi la vie. La vie c’est qu’un jour  je quitterais Pablo, ou Pablo me quittera. Je lui préférerai quelqu’un ou il en aura marre de moi, et ce sera triste mais ce ne sera pas tragique.  Je ne l’aime pas comme j’aimais Adrien. Je ne l’aime plus comme aiment les enfants. La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c’est à peu près propre et sans coquilles, c’est fini, on a plus qu’à partir, c’est pour ça que la vie est longue. Rien de grave. "


Justine Lévy.

 

Lundi 7 décembre 2009 à 21:49

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J'ai pris un ton un peu chaleureux, l'air de rien pour ne pas faire comme si ça avait de l'importance pour toi.
J'aurais voulu reporter à chaque nouveau matin, retarder l'instant où on fera semblant de s'en foutre. Me coucher le soir en me disant, demain ça y est promis je le fais, et au réveil trouver des excuses. Toute la journée trouver des excuses. Le manque de temps, de courage, la fatigue, le travail. Et tout recommencer. J'aurais préféré. Je suis lâche, crois moi j'en suis convaincue depuis si longtemps. C'est triste d'être lâche. Je suis triste.
J'ai mal de t'avoir fait mal, vraiment. Je m'en veux, et en même temps je m'en veux que ça ne soit pas arrivé plus tôt, parce que oui c'est de ma faute d'avoir fait trainer les choses cette fois. Je fais toujours tout de travers. Même choisir des rideaux, alors tu vois, ça, ça ne pouvait être que catastrophique tu penses bien.

On ne fait jamais rien que retarder la chute. Et la question est toujours la même, tombe-t-on de plus haut en la retardant ? Tu crois qu'on est comme un parachutiste qui a le vertige ? Qui n'ose pas sauter de ce fichu avion qui continue pourtant de monter plus haut et plus haut encore ?


Je te demande pardon.

Samedi 10 octobre 2009 à 20:54


Septembre. Juin. Et d'autres.

J'étais là, debout. Je me suis mise à marcher  ma main couvrant ma bouche, geste qui me trahit toute entière. Rien n'est meilleur entre nous, rien n'a changé, ou alors en pire, encore une fois.
Comme souvent avec toi j'ai gaffé, j'ai bafouillé, j'ai espéré, je me suis excusée. Que veux-tu que je fasse ? Ce que je veux, oui , bien sûr. J'espère que tu n'en penses pas un mot. 


Ne pas parler est mon activité à plein temps. Je ne sais faire que ça. Fermer ma gueule. Alors une fois de plus, je me la ferme, je me plie à tes exigences, j'avale tes critiques blessantes sans broncher, j'encaisse tes pics qui sifflent dans l'air et  cet air supérieur  à la limite du mépris que  tu m'affiches quand tu as décidé de ne plus jouer à l'amoureux et que tu veux me faire payer ta rancoeur. Et je ne dis rien. Pire je viens me frotter contre toi en rampant, tendant les lèvres et te caressant dans le sens du poil pour chercher ton pardon alors que tu me repousses de plus belle. J'ai appris à mes dépens que face à toi, la plus grande erreur est de demander grâce, les excuses ne résolvent rien, ce ne sont que des auto flagellations s'ajoutant à la punition que tu me choisis.

Tu es parfaitement conscient qu'à mes yeux qu'il n'y a que toi, rien que toi. Le coeur du problème se trouve peut être là. Tu vis notre histoire comme un rapport de force dominant/dominé. Qui aime l'autre le plus fort ? Lequel de nous deux possède  la plus grande influence,
la plus grande emprise sur l'autre ?

Il ne s'agit que de ça au fond : qui de nous deux est le plus capable de bousiller l'autre.  Ce n'est pas de l'amour, c'est de l'égoïsme sadique.





Tu as raison, rien ne m'accroche, je m'accroche seule. Tu ne me retiens pas. C'est bien ça le problème, tu ne me retiens pas.

 


Samedi 10 octobre 2009 à 18:35





 Avec ma gueule de travers et tes idées à l'envers j'sais pas où on tombera mais j'te jure que ça m'ira.



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Samedi 29 août 2009 à 21:36



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Words lovers used to say will just be clouds of smoke one day.
 


That's okay.

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