La passion, le cul, l'amour, le « toujours », le mariage, les gosses. Pas nécessairement dans cet ordre là. Est ce qu'on est fait pour le schéma qu'on s'efforce à suivre ? Est ce que les gens sans attaches sont plus heureux que ceux qui s'efforcent à rester ensemble ? Comment on sait qu’on est heureux ? Déjà pour commencer, est ce qu’on peut être heureux ?
Le bonheur, ce mal du nouveau siècle.

C'est quoi la recette pour ne pas s'ennuyer, pour ne pas s'entretuer à deux, et surtout, comment on fait bordel pour être sur de garder quelqu'un ?
Pourquoi est ce qu'on est aussi ambivalent : qu'on soit seul ou en couple on rêve d'être sur le fil, alors qu'en même temps on aspire à la stabilité et être considéré/reconnu/aimé pour ce que nous sommes, c'est à dire pas quelqu'un d'exceptionnel.

La constance, le perpétuel, la régularité ne sont pas dans la nature humaine, c'est dans la nature tout court : les saisons, l’orbite des planètes, la circulation du sang, le cycle de l’eau, la quintessence des grecs, tout ça. Alors comment est ce qu'on fait hein ? Y a pas un Einstein des sentiments qui pourrait nous montrer la voie non ? Parce qu'on doit être environ 6 milliards à avoir les mêmes problèmes, donc ce serait pas mal qu'on trouve des réponses pour l'intérêt collectif.


Parce que tu vois, la genèse du problème , c’est pas la confiance. On commence toujours par avoir confiance en l’autre. Le vrai problème quand on est deux c’est de gérer  la déception sous jacente : la chute après le rebord que t’as pas vu venir. Et la déception elle est inévitable puisque systématiquement on idéalise l'Autre.

Les seuils de tolérance entre ce qui est acceptable et ce qui ni l’est pas venant de cet autre, sont individu-dépendants et donc très variables. Selon ton seuil (encore appelé ouverture d'esprit il parait) tu casqueras plus ou moins.

Et quand on est face à un conflit d'intérêt, on fait quoi ? Je me pli ou tu cèdes ? Comment on tranche si chacun reste camper sur ses positions ? Eh ben on se dit au revoir, on se souhaite bonne route et on ajoute une casserole de plus à toutes les autres déjà là, qu’on traine comme un fil à la patte et qu’on apporte au suivant.